Proximités : Cathédrale Saint-Maurice, Château d'Angers, la Maine.
LE SANCTUAIRE
Noms du sanctuaire / pèlerinage :
Saint-Loup (1012 - 2022)
Compléments :
La date est celle de l'invention et de la translation du corps du saint.
Type de lieu de culte :
Collégiale
Nom du lieu de culte :
Saint-Martin
Saints patrons :
Martin (Ve siècle - 2022)
Compléments :
Dès le Ve siècle, une première basilique est bâtie dans les faubourgs d'Angers. Elle est agrandie au siècle suivant, puis un troisième édifice est construit vers la fin du VIIe siècle, peut-être sous l'action de saint Loup.
L'OBJET DE DÉVOTION
Nom de l'objet :
Loup
Nature de l'objet :
Corps saint (= en entier)
Matériau de l'objet :
Vestige corporel
Dimensions de l'objet :
Emplacement :
Au-dessus du grand autel à partir de 1499.
Datation de l'objet :
1012
Compléments :
En 1012, le tombeau de pierre de saint Loup, situé dans le cimetière, au nord et près du choeur de l'église Saint-Martin, est retrouvé à l'occasion des travaux engagés par le comte Foulque Nerra. Les reliques du saint sont alors placées dans une châsse. Les reliques du saint firent l'objet de trois translations (en 1195, 1495 et 1499). Lors de la dernière, dont Hubert de Vendôme fut à l'origine, la tête de saint Loup fut séparée du reste du corps et placée dans une châsse d'argent.
LE CULTE
Statut du culte :
Autorisé
Légendaire :
Saint Loup nous est presque inconnu, si ce n'est à travers une "Vita sancti Lupi, episcopi Andegavensis". Son épiscopat se situerait vers le milieu du VIIe siècle.
Miracles :
Type(s) de motivation :
Recours :
Pluie
Thérapie
Jour(s) de fête :
Loup
Type de fréquentation :
Pratiques individuelles :
Prières
Pratiques en présence du clergé :
Processions
Messe
Ex voto :
Confrérie(s) :
Indulgence(s) :
Compléments sur le culte :
Jours de fête : le jour de la fête du saint est le 17 octobre.
Pratiques en présence du clergé : messes, procession (le chef du saint était porté lors des processions solennelles afin d'obtenir la cessation des pluies ou des sécheresses).
Recours : Protection contre la pluie et le mauvais temps, guérison.
À la suite de la première translation en 1195, une deuxième eut lieu le 14 novembre 1495 : « il s'y trouva grande affluance de peuple, et un cordonnier qui souffrait une douleur extrême à une cuisse, ayant invoqué le secours de ce bienheureux confesseur, s'en retourna en parfaite santé en sa maison. Peu de jours après, un chanoine de S. Martin priant Dieu près de ces précieuses reliques, après avoir fait célébrer la sainte messe, recouvra la veue qu'il avait perdue. L'an 1499, le chef de ce saint evesque fut mis dans une chasse d'argent séparément », avant une nouvelle translation en 1620 (GRANDET, f. 6v).
L'ÉDIFICE
Description :
L'église construite vers la fin du VIIe siècle témoigne d'un agrandissement progressif vers l'est et répond à des projets plus ambitieux que les précédents : elle se dote d'un vaste transept débordant dont chaque bras se prolonge par une abside. Ce plan cruciforme fut conservé lors de la reconstruction carolingienne. L'église est à nouveau reconstruite au Xe siècle ; puis le comte d'Anjou Foulques Nerra fait de l'église une collégiale au XIe siècle. Il passe également commande de travaux, notamment au niveau de la croisée du transept où fut installée une coupole, toujours visible. Vers le milieu du XIIe siècle, le choeur est transformé dans le style gothique, puis agrandi. Une seconde travée et une abside permettent d'allonger l'édifice dans un style gothique dit « angevin » ou « Plantagenêt ». Enfin, dans la seconde moitié du XVe siècle, le roi René, duc d'Anjou, finance la surélévation des murs du transept et commande une campagne de décoration de l'église, faisant apposer ses armes et ses emblèmes un peu partout.
Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
Origines :
Date de première mention : 1012
Initiative de la fondation :
Seigneur laïc
Environnement institutionnel, politique et religieux :
Initiative de la fondation : Foulques Nerra, comte d'Anjou.
Phases d'évolution :
Selon J.-M. Matz, la collégiale Saint-Martin est l'objet d'un pèlerinage ancien, du fait notamment de ses nombreuses reliques.
Evénements marquants :
Rayonnement(s) :
Local (XIIe siècle -> ?)
Type de rayonnement inconnu.
RÉFÉRENCES
Source(s) :
Érudit local (XVIIe siècle)
GRANDET (Joseph), "Traité historique des reliques et des saints d'Anjou", manuscrit de 165 feuillets de la fin du XVIIe siècle (B.M.A., ms. 1012).
Bibliographie :
Prigent, Daniel et Hunot, Jean-Yves, «Saint-Martin d'Angers : des premières basiliques au site d'interprétation », in L'église collégiale Saint-Martin, 303, 2006.
Matz, Jean-Michel, Les miracles de l'évêque Jean Michel, et le culte des saints dans le diocèse d'Angers (v. 1370-1560), Université Paris X-Nanterre, thèse sous la direction d'A. Vauchez (vol.1), Nanterre, 1993, p. 27.
Pietri, Luce, «Angers », in Topographie chrétienne des cités de la Gaule. T. V. Province ecclésiastique de Tours, Paris, de Boccard, 1987, p. 67-81.
Forsyth, Georges H., The church of Saint-Martin at Angers, Princeton, Princeton University Press, 1953.
Etude(s) universitaire(s) :
PHOTOGRAPHIES LIÉES
Objet de dévotion :
Edifice :
Autre :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
Enquêteur :
MATZ Jean-Michel
Rédacteur :
KERBASTARD Nolwenn
Date de l'enquête :
2013
Date de rédaction de la fiche :
2013
Etat de l'enquête :
Complète
Pour citer cette ficheKERBASTARD Nolwenn, « Saint-Loup », Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France url : https://sanctuaires.aibl.fr/fiche/536/saint-loup, version du 14/04/2014, consulté le 29/06/2022