IDENTITÉ
- Nom du pèlerinage :
- Saint-Jean-de-l'Argentière
- Période d'activité :
- XVe siècle - ?
- Commune :
- L'Argentière-la-Bessée
- Département :
- Hautes Alpes
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
- Commune :
- L'Argentière-la-Bessée
- Hameau/Lieu-dit :
- Diocèse :
-
Actuel: Gap-Embrun (2007 - 2021)
Ancien: Embrun (XIIIe siècle - 1801) - Paroisse :
-
Actuelle: L'Argentière-la-Bessée (? - 2021)
Ancienne: Rame (? - XIIe siècle)
- Type de site :
-
Vallée
- Altitude :
- 1000 m
- Compléments :
L'Argentière, situé sur l'ancienne voie des Alpes, doit son nom et son importance à la mine de plomb argentifère exploitée de l'époque romaine jusqu'au XXe siècle. La chapelle de la commanderie de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem se trouvait au dessous du village, sur une butte rocheuse probablement baignée autrefois par les eaux de la Durance, à laquelle conduisait un escalier situé derrière l'abside et taillé dans le roc, d'où son nom dans un document de 1208 « de gradibus Karoli », témoignant de la prégnance du souvenir mythique de grand empereur.
Site
- Type de couvert végétal :
- Type de l'habitat :
-
Village
- Type de proximités :
-
Axe de circulation
Château
Cours d'eau
Paysage
LE SANCTUAIRE
- Noms du sanctuaire / pèlerinage :
-
- Saint-Jean-de-l'Argentière (XVe siècle - ?)
- Compléments :
- Les premiers témoignages d'un pèlerinage remontent au XVe siècle, mais la chapelle existait depuis le XIIe siècle et remplaça un édifice plus ancien. Il s'agit d'une chapelle de commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le nom de L'Argentière apparaît en 1202, la commanderie à laquelle appartient la chapelle apparaît en 1208.
- Type de lieu de culte :
- Chapelle
- Nom du lieu de culte :
- Saint-Jean-Baptiste
- Saints patrons :
-
- Jean-Baptiste (1208 - 2021)
L'OBJET DE DÉVOTION
- Nom de l'objet :
- Nature de l'objet :
- Matériau de l'objet :
- Dimensions de l'objet :
- Emplacement :
- Datation de l'objet :
LE CULTE
- Statut du culte :
-
Autorisé
- Légendaire :
-
- Miracles :
-
- Type(s) de motivation :
-
- Recours :
-
- Jour(s) de fête :
-
- Type de fréquentation :
-
Irrégulier
- Compléments sur les fréquentations :
- En 1445, Catherine Charbonnel, originaire de Val des Prés, dans la vallée de la Clarée, condamnée pour sorcellerie, expliqua avoir rencontré le diable alors qu'elle se rendait en pèlerinage à Saint-Jean de L'Argentière avec ses enfants. Quelques années plus tard, un autre témoignage donne une idée de la fréquentation du lieu : en 1501, François Farel, notaire de Gap, témoigna que s'étant rendu à L'Argentière peu avant la croisade de 1488 contre les Vaudois de la vallée pour les affaires de la commanderie, il avait pu constater qu'environ deux mille personnes étaient présentes, venues des vallées environnantes à l'occasion de la fête de saint Jean-Baptiste portant des chandelles et entrant à tour de rôle dans la chapelle pour vénérer le saint. Sur dix-huit testaments de Cervières contenant une demande de pèlerinage, celui de Jean Borrel du 17 avril l523 mentionne la chapelle de l'Argentière.
- Pratiques individuelles :
-
- Cire
- Pratiques en présence du clergé :
-
- Ex voto :
-
- Confrérie(s) :
-
- Indulgence(s) :
-
- Compléments sur le culte :
- La découverte, lors de fouilles archéologiques opérées sur le site de la chapelle entre 1999 et 2005, d'inhumations de périnataux, permettrait de formuler l'hypothèse selon laquelle la chapelle Saint-Jean-Baptiste aurait été un sanctuaire à répit. Ces sépultures, très sommaires, d'époque moderne, situées à proximité du mur gouttereau sud de l'édifice, interviennent à une période où aucun autre type d'inhumation n'est relevé aux abords de la chapelle. Aussi les archéologues ont-ils proposé soit de reconnaître dans cette chapelle un sanctuaire à répit, soit un sanctuaire sur l'itinéraire d'un sanctuaire à répit, ou encore de voir dans ces inhumations des inhumations « à la sauvette » qui auraient pu bénéficier de la sacralité du lieu (voir S. Tzortzis et I. Séguy, « Pratiques funéraires en lien avec les décès des nouveau nés. À propos d'un cas dauphinois durant l'Époque moderne : la chapelle Saint-Jean à l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) », Socio-anthropologie, n° 22, 2008, p. 75-92).
L'ÉDIFICE
- Description :
- La chapelle de la commanderie des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem est connue depuis 1208, mais elle fut construite au XIIe siècle, à l'emplacement d'un édifice plus ancien que desservait l'escalier rupestre toujours visible et passant sous son chevet, connu sous le nom de gradibus Karoli. L'édifice (16,40 m de long pour 7,70 m de large) est à nef unique de trois travées, voûtée en berceau et à abside surbaissée voûtée en cul-de-four. Son clocher carré est percé de baies géminées.
- Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
-
- Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
-
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
- Origines :
-
Date de première mention : XVe siècle
Initiative de la fondation : - Environnement institutionnel, politique et religieux :
- La chapelle Saint-Jean-Baptiste est mentionnée pour la première fois en 1208. Il s'agit du seul vestige conservé d'une ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La chapelle était située sur le passage qui reliait, depuis l'Antiquité, la Gaule méridionale à l'Italie via le col de Montgenèvre. Le pèlerinage quant à lui semble exister de longue date lorsque les premiers documents mentionnent sa fréquentation au XVe siècle. Une église dédiée à saint Apollinaire existait dans le village au moins depuis 1293. Elle fut reconstruite au XVe siècle. La châtellenie de l'Argentière appartenait au Dauphiné depuis le XIIIe siècle.
- Phases d'évolution :
- Evénements marquants :
-
- Rayonnement(s) :
-
RÉFÉRENCES
- Source(s) :
-
- Archives (1523)Arch. dép. des Hautes-Alpes, 1 E 5837, fol. 131 v., testament de Jean Borrel du 17 avril 1523.
- Archives (1501)BnF, Ms lat. 3375 (1), fol. 450, témoignage de François Farel, 1501.
- Archives (1445)Arch. dép. de l'Isère, B 4356, fol. 461, procès de Catherine Charbonnel (1445).
- Archives (1523)
- Bibliographie :
-
- TZORTZIS, S. et SÉGUY, I., «Pratiques funéraires en lien avec les décès des nouveau-nés. À propos d'un cas dauphinois durant l'Époque moderne », in Socio-anthropologie, n° 22, 2008, p. 75-92.
- PARAVY, P., De la Chrétienté romaine à la Réforme en Dauphiné. Évêques, fidèles et déviants (vers 1340-vers 1530), 2 vol., (Collection de l'École Française de Rome, 183), Rome, 1993, p. 715.
- THIRION, J., «L'influence lombarde dans les Alpes françaises du Sud », in Alpes romanes, Zodiaque, 1980, p. 48.
- GIORDANENGO, G., «L'Église de L'Argentière », in Congrès archéologique de France, 130e session, 1972, Dauphiné, Paris, 1974, p. 182-193.
- ROMAN, J., Répertoire archéologique du département des Hautes Alpes, Paris, 1888, p. col. 10-14.
- Etude(s) universitaire(s) :
PHOTOGRAPHIES LIÉES
- Objet de dévotion :
- Edifice :
- Autre :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
- Enquêteur :
-
- Paravy Pierrette
- Rédacteur :
-
- Paravy Pierrette
- Date de l'enquête :
- 1980
- Date de rédaction de la fiche :
- 2013
- Etat de l'enquête :
- En cours