Actuelle: Saint-Sulpice de Faremoutiers (? - ?)
Ancienne: Notre-Dame de Faremoutiers (VIIe siècle - 1789)
Site
Type de site :
Altitude :
126 m
Paysage
Type de couvert végétal :
Type de l'habitat :
Bourg
Type de proximités :
Compléments :
Couvert végétal : oui Habitat : oui
LE SANCTUAIRE
Noms du sanctuaire / pèlerinage :
Sainte-Fare (VIIe siècle - 1792)
Type de lieu de culte :
Abbatiale
Nom du lieu de culte :
Notre-Dame de Faremoutiers
Saints patrons :
Notre Dame (VIIe siècle - 1792)
L'OBJET DE DÉVOTION
Nom de l'objet :
Fare
Nature de l'objet :
Corps saint (= en entier)
Matériau de l'objet :
Vestige corporel
Dimensions de l'objet :
Emplacement :
La châsse est située en hauteur derrière l'autel.
Datation de l'objet :
VIIe siècle
Compléments :
La châsse date du XIIe siècle, elle a été remplacée en 1320, puis en 1536.
Emplacement : la châsse est située en hauteur derrière l'autel, avec les châsses de sainte Aubierge (deuxième abbesse de Faremoutiers) et de saint Géroche (sans doute moine de Meaux, celui-ci fut envoyé comme soutien spirituel de sainte Fare, et est enterré à Faremoutiers).
Le tombeau de la sainte, aujourd'hui disparu, nous est connu par son épitaphe carolingienne, publiée par Mabillon.
La châsse de sainte Fare (dont on trouve une mention dès 1141) contenait sur deux étages les ossements de la sainte et sa chemise.
LE CULTE
Statut du culte :
Autorisé
Légendaire :
La vie de sainte Fare est connue grâce à Jonas de Bobbio, qui écrivit au VIIe siècle le livre des "Miracula Evoriacensia" (Evoriac étant Faremoutiers) retraçant le passage de saint Colomban dans la Brie et la fondation de Faremoutiers. On trouve ainsi dans le premier livre de son ouvrage, la "Vita sancti Columbani", et dans la première partie du second livre, "Vita sancti Eustasii", les faits relatifs à la jeunesse de Fare. Ceux-ci ont ensuite été compilés dans un ouvrage appelé "Vita sanctae Burgundofarae".
Fare est la fille d'Agnéric, l'un des principaux officiers de la cour du roi d'Austrasie Théodebert II, et la soeur de saint Faron, évêque de Meaux. Lorsqu'elle eut 12 ans, son père voulut la marier. Mais ne voulant que le Christ comme époux, elle éprouva un tel chagrin qu'elle en perdit la vue. Après que saint Eustaise, deuxième abbé de Luxeuil, l'eut guéri, la jeune fille s'enfuit de la maison paternelle et se réfugia dans une église du voisinage. Saint Eustaise parvint finalement à calmer la colère d'Agnéric et à le convaincre de laisser sa fille prendre la voile. C'est sur une terre offerte par son père que Fare fonda finalement l'abbaye de Faremoutiers. Fare mourut vers 655.
Miracles :
Fare accomplit de son vivant plusieurs miracles, rapportés par Jonas de Bobbio en 642. On trouve également trace de miracles accomplis en 1141 et en 1622.
Jours de fête : quatre jours de fête à 12 leçons (natalice, fête de la sainte le 7 décembre, consécration, translation).
Pratiques individuelles :
Pratiques en présence du clergé :
Processions
Office liturgique
Ex voto :
Confrérie(s) :
Confrérie de sainte Fare (1666)
Indulgence(s) :
Partielle 40 j. (1145)
L'indulgence de 1145 est instaurée à l'occasion de la consécration de la nouvelle église et offre 40 jours de rémission.
Partielle (1642)
En 1642, 7 ans d'indulgences sont offerts à ceux qui visitent les sept autels de Faremoutiers le jour de la sainte Fare.
Plénière (1697)
En 1697, des indulgences à perpétuité sont offertes aux confrères de sainte Fare.
Compléments sur le culte :
Pratiques individuelles : passage sous la châsse (XIIe siècle). Au XVIIe siècle, une eau de sainte Fare est réputée soigner les yeux des malades.
L'ÉDIFICE
Description :
À la Révolution, les moniales de l'abbaye de Faremoutiers sont dispersées. Le lieu a servi de casernement militaire jusqu'en 1796. Puis l'abbaye est détruite et sert de réserve de pierre pour les habitants jusqu'au début du XIXe siècle. En 1930, un petit groupe de moniales se réinstalle sur les lieux même de l'abbaye, dans un petit corps de bâtiments.
Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
Origines :
Date de première mention : 633-634
Initiative de la fondation :
Religieux
Environnement institutionnel, politique et religieux :
L'abbaye est fondée vers 620 par sainte Fare elle-même.
Date de la première mention : 633-634, dans le "testamentum" de sainte Fare.
Phases d'évolution :
Evénements marquants :
Elevatio (VIIe siècle)
L'élévation des reliques a lieu à la fin du VIIe ou au début du VIIIe siècle.
Il existe trois vitae de la sainte au IXe siècle (BHL 1487, 1488, 1490).
Transfert (1062)
Translation des reliques de l'église Saint-Étienne à l'abbatiale Notre-Dame de Faremoutiers en 1062.
Procession (1141)
En 1141, la châsse est portée en procession jusqu'à Saint-Martin de Tours pour la reconstruction de l'abbaye incendiée.
Translation (1320)
Translation en 1320.
Translation (1536)
Translation en 1536.
Rayonnement(s) :
International
Type de rayonnement : international puis local.
Au témoignage de la diffusion des manuscrits de la "Vita santae Burgondofarae", le culte de sainte Fare se répand dans l'Europe du Nord et de l'Est au IXe siècle, mais reste ensuite local
RÉFÉRENCES
Source(s) :
Vita (1988)
JONAS, "Vita Columbani abbatis disciplinorum eius" (BHL 1898), éd. Krusch, MGH, SRM IV, p. 61-152 ; éditée et traduite par De Vogüé, A., "Vie monastique", n°19, Bégrolles-en-Mauges, 1988.
Bibliographie :
GUEROUT, Jean, «Articles « Fare » et « Faremoutiers » », in Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, t. XVI, col. 501-545, 1967.
Sainte Fare et Faremoutiers, treize siècles de vie monastique, Faremoutiers, 1956.
Etude(s) universitaire(s) :
PHOTOGRAPHIES LIÉES
Objet de dévotion :
Edifice :
Autre :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
Enquêteur :
GILLON Pierre
Rédacteur :
GILLON Pierre
Date de l'enquête :
2006-2012
Date de rédaction de la fiche :
2013
Etat de l'enquête :
Complète
Pour citer cette ficheGILLON Pierre, « Sainte-Fare », Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France url : https://sanctuaires.aibl.fr/fiche/440/sainte-fare, version du 16/07/2018, consulté le 29/01/2023