IDENTITÉ
- Nom du pèlerinage :
- Saint-Patrocle-de-Colombier
- Période d'activité :
- 1076 - 2022
- Commune :
- Colombier
- Département :
- Allier

SITUATION GÉOGRAPHIQUE
- Commune :
- Colombier
- Hameau/Lieu-dit :
- Diocèse :
-
Actuel: Moulins (1823 - 2022)
Ancien: Clermont (1802 - 1823) - Paroisse :
-
Actuelle: Colombier (? - 2022)
Ancienne:
- Type de site :
- Altitude :
- 407 m
Site
- Type de couvert végétal :
-
Espace cultivé
- Type de l'habitat :
-
Village
- Type de proximités :
- Compléments :
Avant d'appartenir au diocèse de Clermont (1802-1823), ce site faisait partie du diocèse de Bourges (?-1790).
Paysage
LE SANCTUAIRE
- Noms du sanctuaire / pèlerinage :
-
- Saint-Patrocle-de-Colombier (1076 - 2022)
- Type de lieu de culte :
- Eglise paroissiale
- Nom du lieu de culte :
- Saint-Pierre
- Saints patrons :
-
- Pierre (? - 2022)
- Compléments :
- Saint Pierre : titulaire de l'église.
Saint Patrocle : patron de la paroisse.
L'OBJET DE DÉVOTION
- Nom de l'objet :
- Patrocle
- Nature de l'objet :
- Relique (= fragment)
- Matériau de l'objet :
- Vestige corporel
- Dimensions de l'objet :
- Emplacement :
- Reliquaire posé sur un autel latéral ou dans un reliquaire plus grand placé derrière le maître-autel.
- Datation de l'objet :
- 576
- Compléments :
- La châsse en plomb (XIIIe siècle) a été classée MH en 1989. Un coffre en bois a été réalisé au début du XVIIIe siècle pour la contenir. Un nouveau coffre a été réalisé en 1998, qui contient l'ancienne châsse et la rend visible, tout en la protégeant.
Autres objets : une plaque en cuivre (ISMH 30 mai 1989) servant à réaliser des images qu'emportaient les pèlerins et des médailles.
LE CULTE
- Statut du culte :
-
Autorisé
- Légendaire :
-
- Miracles :
-
- Type(s) de motivation :
-
- Recours :
-
- Jour(s) de fête :
-
- Type de fréquentation :
-
Annuel (= juste pour une fête)
- Compléments sur les fréquentations :
- Une gravure du XVIIe siècle représentant un miracle bénéficie de nombreux retirages, jusqu'à l'époque immédiatement actuelle. Elle est également réalisée en taille réduite, pour servir d'image pieuse.
- Pratiques individuelles :
-
- Pratiques en présence du clergé :
-
- Ex voto :
-
- Confrérie(s) :
-
- Indulgence(s) :
-
- Compléments sur le culte :
L'ÉDIFICE
- Description :
- Édifice roman, composé d'une nef de cinq travées, flanquée de bas-côtés, d'un transept saillant, une absidiole ouvrant sur chaque bras. Le choeur à chevet plat date du XVe siècle, la sacristie, qui le prolonge, est du XIXe siècle. La façade actuelle a été construite au début de la période gothique.
- Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
-
- FontainesOutre l'église, la dévotion à saint Patrocle se centre sur la fontaine qui a prétendument jailli à la suite d'un miracle, le saint construisant l'église ayant lancé son marteau à cet emplacement. Cette eau, toujours fraîche, est réputée avoir des vertus thérapeutiques, sans qu'on sache exactement lesquelles.
- Fontaines
- Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
-
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
- Origines :
-
Date de première mention : ?
Initiative de la fondation : - Environnement institutionnel, politique et religieux :
- Le corps de saint Patrocle a été exhumé sur ordre de Richard, archevêque de Bourges, de 1071 à 1092. C'est probablement au XIIe-XIIIe siècle qu'a été réalisée la châsse en plomb qui contient ses reliques. Un grand coffre en bois de chêne a été réalisé en 1706 pour contenir le reliquaire précédent. Plusieurs visites pastorales des XVIIe et XVIIIe siècle font mention des reconnaissances des reliques effectuées dans ces occasions. Pendant la Révolution, les reliques furent conservées par le maire, Louis Beynat, à son domicile. Elles furent ensuite remises de nouveau dans l'église et Mgr Legroing de la Romagère, alors vicaire général de Bourges, délivra un authentique le 9 octobre 1801.
- Phases d'évolution :
- Sous l'Ancien Régime, le pèlerinage se produisait à deux dates différentes : le 9 octobre, fête de la translation des reliques et le 18 novembre, anniversaire de la mort du saint, la première date suscitant une fréquentation beaucoup plus importante. Les pèlerins venaient du Bourbonnais, du Berry, de la Marche et du Limousin. On comptait de 1500 à 2000 pèlerins. En 1848, on y trouvait encore des pèlerins de Guéret, Bourges et Auzances. À partir de la croix de la Merlière, endroit d'où l'on apercevait l'église de Colombier, les pèlerins à cheval descendaient de monture et tous continuaient la route à pied, certains mêmes pieds nus. Après les vêpres, le 8 octobre au soir, les pèlerins se rendaient en procession à la fontaine de saint Patrocle, à quelques centaines de mètres de l'église. Le 9 octobre, messe solennelle et vénération des reliques. En 1801, le vicaire général de Bourges autorise la relance du pèlerinage interrompu à la Révolution. À plusieurs reprises, les curés successifs cherchent à relancer le pèlerinage : en 1870, le curé demande l'octroi d'indulgences ; en 1887, il fait faire un petit reliquaire pour exposer plus facilement les reliques à la dévotion des fidèles. En 1912, il organise un service pour les morts de la guerre de 1870 au moment de la fête de saint Patrocle. Années 1930-1950 : « La fête reste fixée au 16 novembre mais la solennité se trouve renvoyée au dimanche suivant. Des cérémonies de neuvaine ont lieu durant toute la semaine qui encadre le 16 novembre, d'un dimanche à l'autre. Cette neuvaine fut très populaire jusqu'à la fin du XIXe siècle. Beaucoup de vieillards se souviennent encore qu'aux exercices du soir apparaissaient, au fond de l'église, des mineurs revenant du travail. […] La neuvaine comprend chaque matin une messe avec instruction, à onze heures un exercice pour les enfants et le soir, à sept heures, une prière avec sermon, chant de cantiques et bénédiction du Saint-Sacrement. Le jeudi, une grande cérémonie se déroule à laquelle prend part le clergé des environs. Le panégyrique de saint Patrocle est prononcé puis une procession parcourt le bourg, en portant un petit reliquaire. Le dimanche, une cérémonie nouvelle suivie d'une procession marque la fin de la neuvaine. Pendant les processions, les cloches sont sonnées. Durant toute la neuvaine, la châsse de saint Patrocle, entourée de fleurs et de lumières, est exposée à la vénération des fidèles. Jusqu'en 1914, les paroisses voisines envoyaient de nombreuses délégations en pèlerinage à saint Patrocle. Les paroissiens de Montvicq venaient à pied, processionnellement ; arrivés sur les hauteurs de Pars, en vue du clocher de Colombier, ils se mettaient un instant à genoux et commençaient les cantiques et les prières qu'ils poursuivaient jusqu'à l'église. Aujourd'hui, quelques petits groupes continuent à venir de Commentry, Malicorne, Hyds, La Celle, Louroux-de-Beaune. Dans toute la région, saint Patrocle est encore invoqué, spécialement pour obtenir la guérison des fiévreux. » (Camille GAGNON, Le Folklore bourbonnais, 1948, rééd., Roanne, Horvath, 1979, tome 2, p. 85-86). En 2000, pour redynamiser le pèlerinage, le clergé a avancé la fête au mois de juillet. Elle suit souvent le plan suivant : messe, procession à la fontaine le matin, verre de l'amitié, repas partagé, vêpres l'après-midi au village voisin de La Celle où a vécu également le saint.
- Evénements marquants :
-
- Translation (1071-1092)Translation par l'archevêque de Bourges Richard.
- Changement de lieu (1793)Mise à l'abri des reliques chez un particulier à la Révolution.
- Translation (1071-1092)
- Rayonnement(s) :
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- Régional (? -> 2022)La date de translation du saint local ne marque pas assurément l'origine d'un pèlerinage dès 1076.
- Régional (? -> 2022)
RÉFÉRENCES
- Source(s) :
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- Bibliographie :
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- Astier, Jean, «Saints Patrocle et Colombier », in Nos Églises bourbonnaises, n°9, 1996.
- Gagnon, Camille, Le Folklore bourbonnais, Roanne, Horvath, reed. 1979, 1948.
- Etude(s) universitaire(s) :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
- Enquêteur :
-
- MOULINET Daniel
- Rédacteur :
-
- MOULINET Daniel
- Date de l'enquête :
- 2007
- Date de rédaction de la fiche :
- 2007
- Etat de l'enquête :
- En cours