IDENTITÉ
- Nom du pèlerinage :
- Sainte-Consorce
- Période d'activité :
- 1466 - 2023
- Commune :
- Jouques
- Département :
- Bouches du Rhône

SITUATION GÉOGRAPHIQUE
- Commune :
- Jouques
- Hameau/Lieu-dit :
- Sainte-Consorce
- Diocèse :
-
Actuel: Aix-Arles (1801 - 2023)
Ancien: - Paroisse :
-
Actuelle: Saint-Pierre (? - ?)
Ancienne:
- Type de site :
-
Montagne
- Altitude :
- 750 m
- Compléments :
Sur la crête du massif du bois de Concors qui culmine à 781 mètres.
Site
- Type de couvert végétal :
-
Forêt
- Type de l'habitat :
-
Lieu isolé
- Type de proximités :
- Compléments :
Forêt de chênes rouvres et de chênes verts. Vue panoramique sur la vallée de la Durance. Affleurement de bancs rocheux. Au printemps, floraison de jonquilles naines et d'iris sauvages.
Paysage
LE SANCTUAIRE
- Noms du sanctuaire / pèlerinage :
-
- Sainte-Consorce (1466 - 2023)
- Compléments :
- 1466 : première attestation datée.
- Type de lieu de culte :
- Chapelle
- Nom du lieu de culte :
- Sainte-Consorce
- Saints patrons :
-
- Consorce (? - ?)
L'OBJET DE DÉVOTION
- Nom de l'objet :
- Consorce
- Nature de l'objet :
- Statue
- Matériau de l'objet :
- Bois
- Dimensions de l'objet :
- 90 cm
- Emplacement :
- Musée Arbaud (Aix-en-Provence)
- Datation de l'objet :
- 1466
- Compléments :
- La statue est en bois de noyer polychrome et mesure 90 cm, en comptant les 12 cm du socle. Elle est datée et signée.
Avant la Révolution, elle était placée dans la chapelle dédiée à la sainte dans les environs de Jouques. Elle a été profanée et on a perdu sa trace. Elle fut retrouvée au milieu du XIXe siècle par des ouvriers travaillant au chemin de Jouques à Aix et acquise par monsieur Arbaud. Elle se trouve de nos jours au musée Arbaud d'Aix-en-Provence, avec plusieurs autres statues en bois de la même époque et une collection de statues en faïence de Moustiers.
La sainte est représentée debout, vêtue d'une tunique verte à bordure dorée et couverte d'un manteau rouge également brodé d'or ; celui-ci enveloppe la tête et drape le corps en dégageant le visage et les mains. Les cheveux sont dorés. La mains gauche tient dans ses doigts allongés et joints une palme d'or appuyée sur le manteau et dépassant un peu l'épaule. Dans la main droite fermée se trouve une bobèche dorée en métal, remplaçant la bobèche d'origine qui était en bois. Cette bobèche sert, suivant une pratique religieuse de la région, à recevoir et faire brûler les cierges offerts par les fidèles. Un chapelet, grains noués et serrés, est passé autour du poignet droit et tenu à l'autre extrémité par la main gauche. Le pied gauche, avancé sous le manteau, laisse voir une chaussure noire pointue.
Sur le socle, les armes de la ville d'Aix et l'inscription gravée : "Sancta Consorcia - Virgo - 1466," et sur le côté gauche : "Hanc ymaginem fecit Jhs. Arnulphi civitatis Aquensis."
LE CULTE
- Statut du culte :
-
Autorisé
- Légendaire :
-
Consorce et sa soeur Tulle naquirent du sénateur Eucher et de son épouse Galla.
Eucher se retira dans son domaine sur les bords de la Durance, dans la grotte où les ambassadeurs de l'Église de Lyon le trouvèrent, après avoir habité quelque temps dans la grotte située sur l'autre rive (où se trouvent encore la chapelle et l'ermitage qui porte son nom).
"Un jour Eucher, emmenant avec lui aux Îles de Lérins Salone et Véran, avait laissé aux soins de Galla, son épouse, ses deux filles Consorce et Tulle.
Plus tard, elle rejoignit Eucher quand il se retira dans la grotte de la Durance, et lui portait chaque jour sa nourriture. Peu de temps après mourut Tulle, la plus jeune enfant de cette famille prédestinée. La tradition locale a toujours placé son tombeau dans la crypte de la chapelle rurale qui lui est dédiée. Après la mort de sa mère, Consorce resta seule dans le domaine paternel. Les traditions ne s'accordent pas sur l'endroit où il se trouvait : rive gauche de la Durance à Villemur, ou à l'Escale, qui toutes deux possèdent une chapelle dédiée à sainte Consorce. Elle fit construire un hôpital avec une chapelle dédiée à saint Étienne et mourut dans un âge avancé." (Urbain de Villevieille).
Après l'intronisation de son père comme évêque de Lyon et la mort de sa mère, qui jusqu'au bout lui donna des exemples de mortification et de charité, Consorce se consacra au service de Dieu et des pauvres. Elle affranchit ses esclaves, leva une église Saint-Étienne et, à côté, un hospice. Elle aurait aussi vécu quelque temps dans la solitude sur le plateau sur lequel s'élève la chapelle.
Le Christ lui apparut en songe pour lui annoncer sa mort prochaine. Trois jours après, elle prépara un festin pour les prêtres et les pauvres et leur demanda de prier pour elle après sa mort.
Les restes de sainte Consorce furent transportés à l'Abbaye de Cluny qui en livra des parcelles à diverses églises.
- Miracles :
-
- Type(s) de motivation :
-
- Action de grâce
- Piété
- Voeu
- Recours :
-
- Epidémie
- Pluie
- Jour(s) de fête :
-
- Ides de mars
- Consorce
- Type de fréquentation :
-
Annuel (= juste pour une fête)
- Compléments sur les fréquentations :
- Dès le XIIe siècle, l'Ordre de Cluny avait une grande dévotion pour sainte Consorce dont il célébrait la fête le 22 juin.
La fête de Sainte-Consorce était célébrée à Cluny le 3 des Ides de mars et inscrite à ce jour dans le martyrologe gallican. Dans l'ancien martyrologe de Cluny, la mort de sainte Consorce était marquée "in territorio aquensi" et fixée au 10 des calendes de juillet, comme dans le martyrologe romain.
Les pénitents venaient entendre la messe dans la chapelle pour le lundi de Pentecôte.
- Pratiques individuelles :
-
- Pratiques en présence du clergé :
-
- Ex voto :
-
- Autre (1466)La statue de sainte Consorce, qui est aujourd'hui au musée Arbaud, avait été offerte en ex-voto par le Parlement d'Aix à la fin de la peste qui ravagea la ville vers le milieu du XVe siècle en l'honneur de la patronne du quartier, où se tenaient les séances pour fuir l'épidémie.
- Autre (1466)
- Confrérie(s) :
-
- Indulgence(s) :
-
- Compléments sur le culte :
L'ÉDIFICE
- Description :
- Petit édifice partiellement enterré, porte en plein cintre avec bel encadrement de pierre de taille et léger chanfrein. Toit à deux pans recouvert de tuiles canal surmonté d'un petit clocheton de fer. À l'intérieur, deux travées voûtées en plein cintre. Celle du choeur est légèrement plus étroite. Carrelage en carreaux de terre cuite. Bénitier coquille.
- Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
-
- Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
-
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
- Origines :
-
Date de première mention : XVe siècle
Initiative de la fondation : - Environnement institutionnel, politique et religieux :
- Phases d'évolution :
- Evénements marquants :
-
- Rayonnement(s) :
-
- Régional (XVe siècle -> 2023)Sainte Consorce, sainte Tulle et saint Eucher (évêque de Lyon) sont vénérés dans les trois diocèses d'Aix, Avignon et Digne, particulièrement à Cucuron, où l'on peut trouver deux bustes religieux des deux saintes. Les habitants de Jouques, de Sainte-Tulle et de Beaumont se rendaient en pèlerinage la grotte-ermitage où saint Eucher s'était retiré, à Beaumont-de-Pertuis.
- Régional (XVe siècle -> 2023)
RÉFÉRENCES
- Source(s) :
-
- Acta sanctorum (1753)AASS 4 juin, Venise, p. 248-254.
- Carte ignTop 25 3244 ET E3.
- Carte de CassiniAix 123.
- Acta sanctorum (1753)
- Bibliographie :
-
- Villevieille, Urbain de (chanoine), Nos saints. La vie et le culte des saints du diocèse d'Aix, Aix, Makaire, 1901.
- Constantin, M. (abbé), Les Paroisses du diocèse d'Aix, Aix, Makaire, 1890.
- Etude(s) universitaire(s) :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
- Enquêteur :
-
- BRY Georges, Abbé
- Rédacteur :
-
- Dieudé Jean
- Date de l'enquête :
- 2006
- Date de rédaction de la fiche :
- 2006
- Etat de l'enquête :
- En cours