Proximités : Cathédrale Saint-Maurice, Château d'Angers, cité historique, la Maine.
LE SANCTUAIRE
Noms du sanctuaire / pèlerinage :
Saint-René (? - 1791)
Type de lieu de culte :
Collégiale
Nom du lieu de culte :
Saint-Pierre
Saints patrons :
Pierre (Ve siècle - 1791)
Compléments :
Si la date de construction de l'édifice originel nous est inconnue, la "Vita s. Maurilii" nous informe que celui-ci existait déjà du temps de l'évêque, c'est-à-dire entre 423 et 453. Un débat a d'ailleurs longtemps couru à Angers pour déterminer lequel de Saint-Pierre ou de Saint-Maurice était l'édifice de culte le plus ancien de la ville. Depuis les travaux de Luce Pietri, on sait qu'il s'agit de la cathédrale et non de Saint-Pierre.
La première fonction de Saint-Pierre était d'ordre funéraire : elle devint église collégiale lors de la reconstruction du bâtiment au début du XIe siècle.
L'OBJET DE DÉVOTION
Nom de l'objet :
saint René
Nature de l'objet :
Tombeau vide
Matériau de l'objet :
Dimensions de l'objet :
Emplacement :
Chapelle souterraine
Datation de l'objet :
Compléments :
Si les reliques du légendaire évêque d'Angers avaient été transférées en partie à la cathédrale Saint-Maurice, son tombeau se trouvait en l'église Saint-Pierre, « en la chapelle ou il fut enterré et ressuscité sept ans apres par saint Maurille lors evesque d'Angiers, laquelle chapelle est soubzterre en l'eglise de S. Pierre du costé des escolles aux droictz » (BRUNEAU DE TARTIFUME J., "Histoire d'Angers contenant ce qui est remarquable en tout ce qui estoit anciennement dict la ville d'Angers", Bruxelles, Librairie P. Châtelain, 1977, p. 100). La chapelle a été exhumée en 1971 (MALLET J., « L'église Saint-Pierre d'Angers d'après les fouilles et les textes », "Les pays de l'Ouest. Etudes archéologiques" ("Actes du 97e congrès national des sociétés savantes", Nantes, 1972), Paris, 1977, p. 205-240).
LE CULTE
Statut du culte :
Autorisé
Légendaire :
Miracles :
Selon la légende, la mère de saint René ne parvenait pas à avoir d'enfant, jusqu'à ce que saint Maurille intervienne en sa faveur par ses prières. Mais il n'avait que 7 ans lorsqu'il fut touché par une terrible maladie qui le tua finalement, sans avoir été baptisé auparavant. Se jugeant indigne de l'épiscopat pour ne pas être parvenu à baptiser l'enfant à temps, Maurille s'enfuit dans les forets d'Armorique où il vécut en ermite jusqu'à ce que Dieu l'informe qu'il lui accorderait la vie de l'enfant. Revenu vers l'église Saint-Pierre d'Angers où l'enfant était enterré, il fit ouvrir le tombeau et ressuscita l'enfant. En souvenir de ce miracle, celui-ci fut baptisé et nommé « René » (Re-natus). Placé à l'école épiscopale, René devint bientôt archidiacre puis administrateur de l'église de Chalonnes. Enfin, après la mort de Maurille, René devient évêque d'Angers. Mais le fardeau de l'évêché lui devint bientôt insupportable, et il se retira en ermite à Sorento, dans le royaume de Naples. On prétend qu'il en devint plus tard évêque. C'est là qu'il mourut et fut enterré, avant qu'une grande partie de ses ossements ne soient finalement ramenés à Angers.
Ce culte dont on ignore les origines qui peuvent être précoces, connut de nouveaux développements notamment à l'initiative des Angevins de Naples dont le roi René, au XVe siècle.
Type(s) de motivation :
Recours :
Jour(s) de fête :
Pierre
Type de fréquentation :
Compléments sur les fréquentations :
Le culte est attesté aux XIVe-XVIe siècle.
Pratiques individuelles :
Prières
Procession
Pratiques en présence du clergé :
Messe
Ex voto :
Confrérie(s) :
Indulgence(s) :
Compléments sur le culte :
Jour de fête : 12 novembre (fête du saint).
Pratiques individuelles : prières, procession, les fidèles « font plusieurs voyages à la crypte ou cave Saint-René » (BRUNEAU, p. 99).
L'ÉDIFICE
Description :
La collégiale Saint-Pierre a été démolie en 1791, après avoir été vendue comme Bien national. Plus aucune trace n'en est visible.
Aménagement(s) extérieur(s) lié(s) au culte :
Aménagement(s) intérieur(s) lié(s) au culte :
HISTOIRE DU SANCTUAIRE
Origines :
Date de première mention :
Initiative de la fondation :
Environnement institutionnel, politique et religieux :
Phases d'évolution :
Evénements marquants :
Rayonnement(s) :
RÉFÉRENCES
Source(s) :
Érudit local
BRUNEAU DE TARTIFUME (Jacques), "Histoire d'Angers contenant ce qui est remarquable en tout ce qui estoit anciennement dict la ville d'Angers", Bruxelles, Librairie P. Châtelain, 1977.
Bibliographie :
Matz, Jean-Michel, Les miracles de l'évêque Jean Michel, et le culte des saints dans le diocèse d'Angers (v. 1370-1560), Université Paris X-Nanterre, thèse sous la direction d'A. Vauchez (vol.1), Nanterre, 1993, p. 29.
Comte, François et Siraudeau, Jean, Documents d'évaluation du patrimoine archéologique des villes de France. Angers, Tours, Centre National d'Archéologie Urbaine, 1990.
Pietri, Luce, «Angers », in Topographie chrétienne des cités de la Gaule. T. V. Province ecclésiastique de Tours, Paris, de Boccard, 1987, p. 67-81.
Mallet, Jacques, «L'église Saint-Pierre d'Angers d'après les fouilles et les textes », in Les pays de l'Ouest. Etudes archéologiques (Actes du 97e congres national des sociétés savantes, Nantes, 1972, Paris, 1977, p. 205-240.
Port, Célestin, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, 3 vol., Angers, J.-B. Dumoulin, 1874-1878.
Etude(s) universitaire(s) :
PHOTOGRAPHIES LIÉES
Objet de dévotion :
Edifice :
Autre :
À PROPOS DE L'ENQUÊTE
Enquêteur :
MATZ Jean-Michel
Rédacteur :
KERBASTARD Nolwenn
Date de l'enquête :
2013
Date de rédaction de la fiche :
2013
Etat de l'enquête :
Complète
Pour citer cette ficheKERBASTARD Nolwenn, « Saint-René », Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France url : http://sanctuaires.aibl.fr/fiche/573/saint-rene, version du 15/05/2014, consulté le 18/02/2019